L'Histoire de: Aizah

— Je pense que j'aurais fait la même chose pour Ginzah. Mais je ne connais absolument rien à la magie, j'aurais surement était incapable de réussir tes exploits. Enfin, j'aurais surement trouvé un autre moyen, acheva de dire Aizah avec un petit rire nerveux.

Aizah avait aussi tourné son regard vers la lune, esquissant un grand sourire.
— Je serais ravie que tu sois mon professeur.

Aizah lui adressa un dernier sourire avant de s'éloigner, s’arrêtant un instant pour jeter un coup d'oeil aux autres personnes. Un autre sourire se dessina alors sur son visage, un sourire plus doux.  Contournant quelques personnes, elle arriva enfin près de la personne qu'elle voulait voir et lui prenant délicatement la main, elle l'emmena avec elle un peu à l'écart pour s'asseoir ensuite au bord de l'eau, jetant un coup d'oeil au reflet de la lune. La renarde se tourna ensuite vers son aimé, le regardant avec une profonde tendresse.
— C'est une belle soirée et la lune est de toute beauté.

Aizah fut un peu embarrassée, car à vrai dire, elle avait aussi quelque chose qu'elle tenait à lui dire. Par son oreille indiscrète qui avait trainé, elle se doutait déjà de quoi il voulait parler, et c'est justement ce qu'il l'avait incité à venir finalement vers lui pour en discuter. Elle n'allait pas pouvoir lui cacher éternellement. Alors esquissant un sourire bienveillant, elle prit les mains de Ginzah dans les siennes et plongea son regard dans le sien.
— Quoiqu'il arrive, je serais toujours à tes côtés. Je serais prête à braver la mort pour toi et être éternellement auprès de toi. Je ne prendrais pas peur.

Aizah raffermit sa prise sur les mains de Ginzah, ne le lâchant pas un seul instant du regard.
— Je pense que cela a un lien avec une chose que je t'ai caché. Quand j'étais dans le SakuraZukaMori, Fenrir m'a dit une chose avant que Niddorg, Hel et moi ne l'affrontions. Dans le bar, je n'ai pas voulu en parler, mais au vu de la révélation que tu viens de me faire, je me dois de te le dire. Fenrir a déclaré à ce moment là que dans une semaine - donc un peu moins maintenant - Lincio Lunacio viendrait pour t'exécuter sous accusation que tu aurais commis un Génocide. C'est pour cela que Fenrir est devenu mon compagnon de route ! Si je parvenais à le battre, je réussirais mon examen et je pourrais te sauver. Quoiqu'il arrive, quoiqu'il se passe, je ne laisserais personne nous séparer.

— C'est justement parce que tu es l'homme que j'aime que je serais prêt à te protéger quand bien même tu deviendrais un criminel.

Aizah resta stoïque un instant en voyant Iésua, surtout surprise de la voir ici, disons qu'elle ne s'y attendait pas. Remarquant ensuite son pendentif, elle se dit que celui-ci devait être de même nature que son pendentif de la Tri-Force. Après peut-être une minute voire moins, elle ne savait pas trop, elle s'attela à avaler son petit déjeuné en vitesse avant de se lever précipitamment, s'en allant près de Iésua, venant se pencher vers elle.
— Tu viens faire le voyage avec nous ?

— Faisons nous de bon souvenir pendant ce bout de voyage ensemble ! Dit Aizah avec un grand sourire amical.

— Aucunes, chef ! Nous pouvons nous mettre en route.

Aizah fut un peu surprise sur le moment de croiser le secrétaire du doyen, lui rendant sa salutation. Près de Ginzah, elle avait pris sa main dans la sienne, entrelaçant leurs doigts intimement. A la présentation de Matamune, elle s'était tourné vers lui et le fixait à présent droit dans les yeux. De la sorte, elle ne manqua pas de remarquer son visage qui était devenu infiniment plus sérieux lorsqu'il s'était tourné vers Ginzah et elle. C'est pourtant à Richard qu'elle répondit, et avec le sourire.
— Je n'étais pas seule, j'étais avec Ginzah vous savez. Avec lui à mes côtés, je me sens beaucoup plus fort.

Aizah n'aimait pas vraiment se battre, c'est pourquoi l'idée d'un duel, même amical, ne l'emballait pas vraiment. Serrant le pendentif de la Tri-Force dans sa main, elle demanda néanmoins conseil à Fenrir. Peut-être que ses compagnons de route apprécieraient un peu de distraction, en participant ou spectateur.

Aizah poussa un profond soupir, invoquant Fenrir et convia Hel et Niddorg à venir si le coeur leur en disait.
— Très bien, nous relevons votre défi.